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MARS 2020
Parlons Métacognition
La métacognition est la représentation qu'a l'apprenant des connaissances qu’il possède et de la façon dont il peut les construire et les utiliser.
Un des meilleurs prédicateurs de la réussite en formation est justement la capacité de l’apprenant à réfléchir sur ses connaissances et à comprendre les raisonnements qu’il engage pour utiliser et construire de nouvelles connaissances. Il faut donc rendre l'apprenant conscient des stratégies d’apprentissages qu’ils mettent en œuvre pour apprendre et comprendre
La métacognition est indissociable de connaissance.
META:
Préfixe issu du grec signifiant “au-delà, après, indiquant le changement, la postérité la supériorité, le dépassement”
COGNITION:
Désigne les mécanismes de la pensée, l’ensemble des processus qui nous permettent d’acquérir des connaissances sur notre environnement afin de le contrôler.
Dans les années 70, John Flavell, psychologue américain, développe dans ses travaux et recherches, le principe de métacognition.
Flavell organise ce concept autour de 4 axes principaux :
1/ La connaissance que l’on de soi:
- Ce que je sais,
- Ce que je ne sais pas,
- De quel outils je dispose?
- Quelle conscience ai je de mon environnement?
- Quelle conscience ai-je de ce que je suis en train de faire?
2/La connaissance sur la tâche
- Ce que je dois faire
- L'utilité de la tâche
- Contextualiser la tâche
3/ La connaissance sur la stratégie:
- Comment vais-je faire?
- Quelle sont les stratégies efficientes ?
4/La combinaison des trois autres connaissances:
- L'auto-régulation
- L'anticipation
- La plannification
- Les habiletés métacognitives
(comment réadapter au fur et à mesure de la tâche, capacité à changer de stratégie)
- Conscience et analyse de l’erreur
MARS 2020
Pour faire suite à mon premier sur la métacognition, voila un post sur la zone Proximale de dévelopement.
La « zone proximale de développement » est un espace cognitif située entre deux autres zones la « zone d’autonomie » (zone où l’apprenant est capable d’accomplir une tâche de façon autonome) et la « zone d'inconfort » (zone où même s’il reçoit de l’aide, l’apprenant aura des difficultés à accomplir la tâche). En tant que formateur nous nous devons de faire évoluer notre apprenant en passant par cette zone mais sans le mettre en échec. Il est toujours plus facile d'être pour le formateur le sachant et donc de mettre en difficulté le stagiaires, mais rappelez vous, un formateur est un accompagnant et non un dictateur.
En premier lieu, nous devons chercher et créer des situations d’apprentissages dans lesquelles l’élève est mis en position d’inconfort intellectuel léger, face à un défi surmontable (cf activité de découverte puis zone d'apprentissage) Il est important de varier le type de tâches et les contenus afin de chercher la marge de progression raisonnable. Si la tâche est trop difficile, les élèves se retrouveront dans la zone de panique, elle ne sera réalisable par eux et leur motivation sera (pratiquement) inexistante. En revanche, si la tâche est trop facile, ils se retrouveront dans la zone d’ennui, l la motivation sera basse
Au contraire, si la tâche est raisonnablement difficile, l'apprenant progressera intellectuellement en construisant de nouvelles compétences et de nouvelles connaissances sur les bases de ses connaissances antérieures.
Afin de permettre aux apprenant de se situer dans la ZPD, il pourrait être nécessaire pour le formateur de différencier les contenus, les structures et les processus pour éviter que des élèves se retrouvent soit en zone d'inconfort, ou de panique.
Nous voulons de notre apprenant qu'il sorte en seuil minimum de compétences et non en maitrise et encore moins en expertise. Alors ajuster au mieux vos attentes et définissez des objectifs réalisables.
Proposez des taches progressives, réalisables et en adéquation avec le niveau de vos apprenants. Ne négligez pas votre phase de découverte car le niveau de votre groupe et les représentations qu'ils ont seront identifiés à ce moment précis.
5 RAISONS DE TENIR COMPTE DE LA ZONE PROCHE DE DÉVELOPPEMENT :
- N°1 : Guide la préparation des cours et des activités.
- N°2 : Permet d’ajuster les stratégies d’enseignement et d’apprentissage en fonction de l’avancement des étudiants dans leurs connaissances et leurs compétences.
- N°3 :Favorise les expériences de réussite qui contribuent à l’engagement et à la motivation des étudiants dans leur processus d’apprentissage.
- N°4 : Permet d’augmenter les exigences progressivement pour que les étudiants réussissent des apprentissages de plus en plus difficiles.
- N°5 :Sert de repère afin de doser l’aide à offrir aux étudiants pour ensuite la retirer progressivement afin qu’ils soient de plus en plus autonomes dans leurs apprentissages.
MARS 2020
Le rythme ternaire en formation
Un adulte pour apprendre doit se voir confronter à une situation qu’il ne sait pas résoudre. On croyait qu'on savait faire et l'on se rend compte qu'on ne sait pas.
Il est nécessaire de faire vivre cet état aux stagiaires (technique pédagogique de découverte) pour leur permettre de passer à l'étape suivante. Il vaut mieux ne pas multiplier les exercices qui prouvent que les participants ne savent pas faire. Un seul suffit pour chaque module.
L'étape suivante permet à l’adulte d’apprendre et de s’entraîner. C'est l’étape qui prend la plus grande partie du stage : c'est l’étape où le formateur va s'appuyer sur le groupe : mettre en place des exercices qui vont permettre aux participants de s'entraîner à deux ou à plusieurs, développer l'autoévaluation (apprentissage du geste en multi poste par exemple).
On arrive à la dernière étape grâce à l'entraînement et à l'autoformation (les techniques pédagogiques d’application).
L'objectif de la progression pédagogique est d'amener chaque participant à ce niveau de compétence sur la plus grande partie des séquences et sur les objectifs finaux de la formation.
Pour respecter une progression pédagogique, il faut tenir compte de cette évolution par bonds.Pour respecter les étapes d’un apprentissage et, remplir les conditions d’apprentissage d’un adulte et atteindre les objectifs, on peut proposer pour chaque module, la progression suivante :
1. Activité de découverte.
2. Activité d’apprentissage.
3. Activité d'application.
L’activité de découverte a pour objectif de permettre au formateur de connaître le savoir des apprenants et aux apprenants de savoir ce qui leur reste à apprendre.
L’activité d’apprentissage, permet aux participants :
• d'intégrer les informations plus facilement car ils auront été préparés par l'activité de découverte.
L’activité applicative, permet d'utiliser les connaissances intégrées lors de l'activité d’apprentissage.
Elle permet aux stagiaires :
• d'agir,
• d'être confrontés à la réussite et à l'échec.
• de prendre conscience qu'ils ont accédé à un état de compétence
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